Discours pour la sœur de la mariée

Paris, le 22 février 2025.

Ce soir je voudrais commencer par te dire que tu as un très beau chignon. Et oui, ça peut paraître bizarre comme manière de commencer un discours, mais il faut que tout le monde sache ici que toutes les deux on s’y connaît en matière de… crêpage de chignons !

Avec nos trois ans de différence, nous étions juste assez proches pour connaître autant de disputes que de moments de complicité. Ceux qui nous ont connues petites filles le savent très bien : nous n’avons pas toujours été tendres l’une envers l’autre, bien au contraire ! Je crois que l’expression se crêper le chignon n’aura jamais été aussi littéralement illustrée qu’avec nous : combien de fois nos voix ont-elles raisonné dans la maison : « Mamaaaan, elle m’a tiré les cheveux !! ». N’est-ce pas Maman ?

En grandissant, nous nous sommes piqué nos vêtements l’une à l’autre, nous avons balancé aux parents nos bêtises respectives et bien sûr, nous nous sommes moquées de nos amourettes.

Pour autant, nous sommes toujours restées unies. Nous nous disputions, nous nous battions, nous nous détestions, mais au fond, nous nous adorions et c’était toujours nous contre le reste du monde. Je me souviens de nos fous rires, de nos petits mots laissés sur nos oreillers, des dessins que nous nous offrions à nos anniversaires…

Nous nous sommes un peu éloignées en grandissant, c’est vrai, et nous avons parfois manqué de compréhension l’une envers l’autre, surtout quand il s’agissait de garçons… Mais une chose n’a jamais changé : nous n’aimions pas nous voir malheureuses et nous avons toujours trouvé chez l’autre une épaule compatissante pour accueillir nos larmes et adoucir nos peines de cœur.

Aujourd’hui, et c’est tant mieux, ces chagrins d’amour sont loin derrière nous et je suis ravie de te voir aussi radieuse (et aussi bien coiffée), aux côtés de celui que tu as choisi pour être l’homme de ta vie. Je dois bien l’avouer, on n’a pas toujours été d’accord, mais là, j’approuve ton choix à 100%. Toi et Maxime, vous êtes parfaitement assortis et formez un très beau couple.

Si bien que du petit mot sur l’oreiller, je me devais de passer au discours pour vous souhaiter dignement à tous les deux beaucoup de bonheur et une longue vie pleine d’amour. Et parce qu’on n’arrête pas le progrès, c’est promis, ce soir, je ne toucherai pas à ton chignon !