Discours de la sœur du marié (le voyageur)
Ce modèle de discours est destiné à la sœur du marié, il vous permet de prononcer un discours en l'honneur du mariage de votre frère, un amoureux des voyages.
Votre frère a toujours été le voyageur de la famille, celui qui ne tient pas en place et qu’on n’aurait jamais imaginé se marier un jour. Et pourtant, le grand jour est arrivé et vous allez devoir prononcer un discours ! Impossible de parler de son amour pour sa nouvelle épouse sans parler de leur amour à tous deux pour le monde…
Paris, le 21 novembre 2024.
Discours pour un couple de baroudeurs
J’ai longtemps cru que je n’aurais jamais la joie d’assister à ton mariage. Pour toi, le voyageur, le baroudeur, le globe-trotteur, se caser semblait impossible. Non pas qu’il n’y ait jamais eu de candidates, mais dans « caser », on entend « casa », la maison en espagnol. Et pour toi, ta maison, c’est le monde entier, rien que ça.
Et puis au détour d’un chemin, tu as croisé la route de Félicie. Nul besoin de Tinder ou d’une quelconque application de rencontre dans votre cas, c’est le destin qui vous a réunis. Et comment auriez-vous pu ne pas tomber amoureux ensuite ?
Tout vous réunissait : votre amour pour la Nature, votre passion pour l’humain, votre envie de liberté... Vous aviez même une maladie en commun : celle du voyage, qui entraîne une incapacité totale à rester en place. Très vite, vous avez vécu ensemble. Le contraire eut été impossible puisque comme je l’ai dit, ta maison était le monde. C’était aussi la maison de Félicie.
A vous voir batifoler ensemble, on pourrait avoir envie de vous appeler les tourtereaux, mais s’il fallait vraiment choisir un nom d’oiseau pour vous qualifier, je choisirais plutôt celui d’inséparables. Où que vous alliez, sur une plage déserte ou dans des montagnes glaciales, vous laissez désormais deux empreintes de pas cheminant côte à côte, dans le sable ou dans la neige. Je ne dirai pas que le monde vous appartient, car je sais que vous détesteriez l’idée de posséder la Nature, si indomptable.
Mais, riches de cet amour qui vous unit, vous appartenez au monde. Toi, Félicie, et lui, vous semblez ne faire qu’un, et l’harmonie que vous avez ainsi trouvée laisse rêveur…
Aujourd’hui, vous vous mariez, vous vous « casez », mais dans votre cas, je sais que cet événement ne sera jamais synonyme d’un quelconque aboutissement ou de l’émergence d’une routine. Egoïstement, cela me rend un peu triste, car même si je t’adore tel que tu es, j’aimerais parfois te voir un peu plus souvent, t’avoir un peu plus pour moi. Mais tu es comme la Nature, indomptable…
Je vais donc simplement vous souhaiter bon vent ! Le bonheur, je ne m’en inquiète pas trop, je sais que vous nagez déjà dedans. Et je vais terminer avec un vœu un peu égoïste : si un jour une petite paire d’empreintes vient s’ajouter aux vôtres, j’espère que vos pas vous ramèneront par ici un peu plus souvent…