Discours de la maman de la mariée le jour du mariage

Paris, le 18 novembre 2024.

Naissance d’une belle-mère

Un mariage, quel événement et quel bouleversement dans la vie d’un jeune couple ! Je me souviens encore du mien, comme si c’était hier. Mais aujourd’hui, c’est un tout autre regard que je porte sur cette journée si spéciale car en te mariant, Anna, tu fais de moi la belle-mère de l’histoire.

Voilà un mot qui prend bien souvent des tournures négatives. Déjà dans les contes qu’on lit aux enfants, la belle-mère est la marâtre, cette femme jalouse et acariâtre qui mijote toujours contre les héros et contre l’amour. Et puis, dans notre société, il est courant de parler de sa belle-mère comme d’une plaie : elle est inquisitrice, envahissante, pénible, désagréable.

Devenir une belle-mère, dans ces conditions, est donc plutôt stressant… Vais-je réussir à déjouer les croyances populaires ? A me défaire de l’image de la belle-mère qu’on aimerait bien ne pas avoir sur le dos ? C’est peut-être un peu trop optimiste de ma part et pourtant… j’ai bon espoir d’être sur le chemin de l’harmonie avec toi Anna, et avec toi Marc.

Cela fait 25 ans que je t’ai mise au monde Anna, et nous avons connu des jours heureux, des moments magnifiques, beaucoup de rires et énormément d’amour. Nous avons aussi connu des jours plus difficiles : les relations mère-fille sont loin d’être toujours au beau fixe, surtout quand il s’agit d’élever une adolescente. Mais finalement, je pense que nous ne nous en sommes pas trop mal tirées, toi et moi. Et si j’ai bon espoir que ça continue ainsi, c’est que les choses se sont encore améliorées depuis que Marc est entré dans ta vie.

Marc, tu es le gendre dont rêve toute belle-mère, celui à qui on ne craint pas de confier notre fille, celui qui réussit à gagner notre confiance car on sait qu’il peut faire le bonheur de celle qu’on a mise au monde. Depuis que tu as gagné le cœur d’Anna, je l’ai vue prendre confiance en elle, en la vie, en l’avenir. Que pourrait souhaiter de plus une mère pour son enfant ?

Dans ces conditions, pourquoi deviendrais-je une belle-mère acariâtre ? Aujourd’hui, je suis simplement heureuse de célébrer votre union avec vos amis, votre famille, vos proches. Je suis heureuse, Anna, de te voir prendre ainsi ton envol dans la vie. Bien sûr, je serai toujours là pour toi car tu seras toujours un peu le bébé que j’ai tenu pour la première fois dans mes bras il y a 25 ans. Je serai là pour vous aider en tant que couple, et peut-être un jour en tant que parents à votre tour. Mais j’espère réussir à toujours garder la place qui est la mienne : non celle de la belle-mère envahissante, mais celle de véritable soutien pour votre mariage.

Félicitations et plein de bonheur à vous !