Eloge funèbre d'une fille à son père après une longue maladie
Votre papa vient de décéder et lors des obsèques vous décidez de prendre la parole afin de rendre un dernier hommage à votre père.
Devoir dire adieu à son père n’est jamais une chose facile, même après une longue maladie qui ne laissait que peu de doutes sur l’issue tragique des événements. Choisir les bons mots pour parler de celui qui a veillé sur soi depuis sa naissance peut se révéler difficile lorsqu’on est submergée par l’émotion alors, pour vous aider, inspirez-vous librement de cet éloge funèbre d’une fille à son père. Modèle de texte gratuit pour rendre hommage à son père décédé suite à une longue maladie. Téléchargement disponible au format Word et PDF.
Paris, le 3 décembre 2024.
Je continuerai à dire Papa
Papa,
Il paraît que c’est le premier mot que j’ai prononcé quand j’ai commencé à parler. Ce petit mot de quatre lettres a toujours eu tellement de sens pour moi. Papa, c’étaient ces bras qui me soulevaient dans les airs. Papa, c’était ce rire chaud qui a bercé mon enfance. Papa, c’était mon héros, celui grâce à qui rien de mal ne pourrait jamais m’arriver.
Toute ta vie, Papa, tu as fait en sorte de me protéger, de protéger ta famille, tu t’es battu pour qu’on ait une belle vie. Et tu as réussi, car notre vie fut magnifique. Puis la maladie est arrivée, et cette fois, tu as eu beau te battre, elle ne t’a pas laissé gagner. J’aurais voulu me battre à tes côtés, et même me battre à ta place, mais c’est un combat bien solitaire que celui qu’on mène contre la maladie.
Aujourd’hui, je peux encore prononcer ce même mot : Papa. Mais mon papa n’est plus là et un monde sans lui, c’est quelque chose que je ne connais pas. Le soleil s’est levé ce matin, les oiseaux ont chanté, j’ai bu un café et le facteur est passé. Tout semble normal, mais rien ne l’est. Car je ne peux plus décrocher le téléphone et t’entendre me raconter ta dernière partie de pêche, ni t’entendre rire en me racontant la dernière blague que tu as entendue. Je ne peux plus te parler de tes petits-enfants, de leurs progrès à l’école.
Nous ne pourrons plus prendre la voiture et venir passer un dimanche chez toi, le genre de dimanche qu’on aime parce qu’on sait qu’on le passera dans la bonne humeur.
Tu es bel et bien parti et toi et moi, on savait que ce moment arriverait. Tu m’en parlais souvent, même si je ne voulais pas en entendre parler. Je sais au fond de mon cœur que c’est un soulagement pour toi de ne plus avoir à souffrir, enfin. Je sais que c’est égoïste d’avoir voulu te garder encore un peu auprès de moi, auprès de nous. Je sais que tu es parti avec l’esprit tranquille, après avoir pu dire à tes proches tout ce que tu avais à leur dire. Je sais tout cela, et malgré tout, je ne peux m’empêcher de me dire que ce monde sans toi sera forcément moins bien que celui qui te comptait encore dans ses rangs.
Papa.
Je vais continuer de prononcer ce mot. Peut-être pas à haute voix comme avant, mais tout bas dans la nuit ou au fond de mon cœur, en espérant que mes pensées, mes confidences et mon amour inchangé de petite fille continueront à te parvenir, là où tu es, là où tu ne souffres plus. Et tandis que je penserai à toi, ton rire éternel continuera à résonner dans ma mémoire.