Lettre à des amis qui traversent une mauvaise passe financière

Paris, le 18 novembre 2024.

Cher ami,

Ce n'est pas le désir indiscret de me mêler de ce qui ne me regarde pas qui m'incite à vous écrire.

D'abord parce que je considère que votre bonheur me regarde; ensuite parce que vous n'êtes victime d'aucune indiscrétion de ma part.

Je veux vous dire simplement ceci : je connais vos ennuis et si le proverbe a raison quand il dit « Plaie d'argent n'est pas mortelle », il serait plus juste encore s'il ajoutait : « mais elle peut être douloureuse ».

Chacun de nous est plus ou moins passé par-là à un moment de sa vie et peut en témoigner.

Je m'en voudrais de vous prodiguer de bonnes paroles qui, pour être foncièrement amicales, n'en seraient pas moins inutiles.

Nous sommes assez intimes pour que je puisse aborder le problème beaucoup plus matériellement avec vous. Voilà. Il se trouve qu'actuellement nous pouvons essayer de vous dépanner, au moins pour une partie. Ne protestez pas : si je vous l'offre, c'est que je peux le faire sans handicaper mon propre budget. Faites-nous l'amitié d'accepter.

Passez nous voir un soir prochain. Et croyez-nous si nous disons que nous serons très heureux de vous voir.